#lemouvementestessentiel : Cette simple phrase résume ce que je ressens alors que j’amorce mes fonctions de président d’EPS Canada. Le mouvement est essentiel, non seulement au niveau du développement de collectivités et d’enfants sains et actifs, mais aussi au niveau d’EPS Canada en tant qu’organisme. Le mouvement s’inscrit dans un continuum allant du pur plaisir et amusement à la pure utilité et survie. Que ce soit pour le plaisir ou la survie, le mouvement s’inscrit parmi les très rares besoins humains considérés essentiels à notre existence. L’une des grandes ironies du mouvement tient à la démonstration du fait que même si nous aimons bouger pour le plaisir, on préfère ne pas bouger trop vigoureusement, si on a le choix. Heureusement, nos instincts de survie sont plus forts que nos instincts de plaisir. Peut-être devriez-nous s’y fier plus souvent.
Au Canada, les gouvernements, le secteur privé et le public sont de plus en plus conscients de l’urgence d’encourager les collectivités à bouger, misant sur des approches intégrées. Reste à déterminer si ce sentiment aide la sphère publique à atteindre le point de bascule vers l’enculturation de l’activité physique en tant que mode de vie de la même façon que la cessation du tabagisme a été adoptée. Les approches intégrées comprennent la désignation des écoles, des collectivités et des familles comme sites d’intervention, le tout soutenu par une publicité et des incitatifs de la sphère publique en faveur de comportements favorables à la santé. Le système de soins de santé pourrait être prêt à passer de la simple reconnaissance des problèmes d’inaction à l’engagement de mesures axées sur l’action.
Sans trop de « mouvements rigoureux », EPS Canada est bien placé pour définir des approches de campagne intégrées qui peuvent nous aider à nous acquitter de notre mission, qui consiste à garantir « que tous les enfants et les jeunes canadiens mènent une vie saine et active sur le plan physique ». À titre d’organisateur du Forum national biennal sur les écoles en santé, EPS Canada collabore déjà avec de nombreux partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et privés, ce qui en fait un chef de file national en promotion des écoles en santé. Les membres du personnel, du conseil de direction, du Conseil des provinces et territoire, du Conseil de recherches ainsi que nos membres n’hésitent pas à partagent leur sagesse et leurs connaissances pour mieux s’attaquer aux complexes problèmes inhérents au mouvement. Plusieurs de nos membres sont déjà actifs dans divers contextes (sports, loisirs, éducation, soutien familial, etc.) ou font du bénévolat en ce sens. Somme tout, ce que nous avons réalisé en tant qu’organisme, c’est que l’éducation physique et l’éducation à la santé ne sont pas l’apanage des écoles. C’est aussi ce qui motive les pratiques de nos membres.
Comme tous les concepts, la notion du mouvement pour le plaisir et pour la survie existe aux deux extrémités d’un continuum qui peut être contesté. Si ce continuum est remanié en forme de cercle, la survie et le plaisir peuvent coexister. En tant qu’organisme, la notion de plaisir d’EPS Canada tient à la fois au désir et à la nécessité que l’organisme évolue en vue de s’adapter à un environnement changeant. Ce sentiment ressort des récents sondages menés auprès de nos membres, de notre conseil de direction, de notre personnel et de nos intervenants dans le cadre de notre processus d’examen stratégique. (Un nouveau plan stratégique sera élaboré en 2017.)
Mon prédécesseur, Fran Harris, et les membres du comité exécutif Lori Sigfridson et Morgan Jarvis, méritent toutes nos félicitations ainsi que les autres membres du conseil de direction d’EPS Canada pour avoir guidé EPS Canada à travers une très importante année de transition en 2016. Grâce à son éthique de bénévolat, ce groupe a donné le bon exemple et réussi à démontrer que le mouvement est essentiel. Pour s’épanouir dans un contexte d’imputabilité financière, de mesurabilité de l’impact social et d’information sur la demande, les organismes devront devenir adaptables et faire preuve de pertinence. Ils prendront les devants ou emboîteront le pas à des projets engageant de multiples partenaires. Ils apprendront à s’adapter aux nouveaux besoins de leurs membres. Ils réfléchiront aux activités opérationnelles qui ne concordent peut-être plus avec leur mission. Dans le cas d’une ONG viable du 21e siècle, le mouvement essentiel repose sur l’expérimentation, l’itération, les occasionnels échecs et, plus que tout, sur l’apprentissage. #lemouvementestessentiel